mardi 18 décembre 2012

Méthodologie de réflexion (pour intrigue)

Depuis quelques mois (bien après mon arrivée sur la communauté Cocyclics) j'ai trouvé des failles importantes dans mes récits, dans mes histoires. Cela me bloque, dès que j'en trouve une. Surtout dans l'optique de préparer un texte "correct", pour écrire le premier jet, ce genre de constatation ne m'arrête plus vraiment, je sais que de toute manière, mon histoire est loin d'être mature... Donc un détail de non-cohérence n'est pas une priorité.

Pour les histoires en cours de correction, c'est totalement différent. J'ai déjà écrit l'histoire, j'ai déjà vécu, en quelques sorte, ce qui va arriver. J'ai pris du recul, j'ai comparé ce qui est écrit avec ce que je voulais raconter.
  1. J'ai commencé un plan, pour redresser l'histoire.
  2. Je me suis découragée devant l'immensité de la tâche.
  3. J'ai laissé de coté cette histoire, mais elle tournait en toile de fond. Toujours... Tout le temps.
  4. Mais quand on me demande sur quel type d'histoire j'aime raconter, c'est celle-là qui vient naturellement, parce que mine de rien, c'est celle-là où je suis allée le plus loin, même si ce n'est pas la première de mes histoires.
  5. Et dès que je commence à en parler, j'ai du mal à m'arrêter. Je connais ce qui s'est passé mille ans avant, ce qui se passera après l'histoire... Je connais tout le monde qui l'entoure, et je connais les thématiques, et ce sont des thématiques qui me parlent particulièrement.
  6. Et quand je me retrouve toute seule après en avoir parlé, de cette histoire, je rouvre mes dossiers, parce que j'ai plein d'énergie. Je veux m'y remettre, tout de suite.
  7. Et on reboucle sur le 1. A moins qu'on ne soit dans l'autre configuration :

Et je commence.
Et puis je m'arrête... Pour une durée limitée mais plusieurs raisons possibles.
  • Je viens de réaliser quelques chose sur mon intrigue. Cela fait trois ans que je connais cette histoire. Mais l'intrigue me surprend encore. Alors, je commence à chercher si cette idée est bonne. Si cette idée vaut le coup (parce que, forcément, elle va impacter les pauvres petites corrections que j'ai déjà faites). Si elle ne serait pas mieux à garder pour une autre intrigue, une autre histoire. Quand c'est évident, comme si ça s'imposait de lui-même, je garde. Quand cela implique de changer tout, pour pas grand chose de plus, quand cela implique de casser les grands ressorts de l'intrigue, je laisse de coté.
  • Je viens de me poser une simple question toute bête. Mais pourquoi Untel réagit-il comme ça ? Qu'est-ce qui le motive ? Quel est son but dans la vie ? Et là, je carbure pour essayer de trouver une réponse. Les personnages principaux, en général, c'est tellement vitale pour l'intrigue, que j'ai la réponse rapidement. Mais les personnages secondaires ? Pas si simple d'avoir la réponse à ces questions basiques... 
  • Les pires de questions anodines, c'est celle qui sont sur les déroulements de l'intrigue, du style : Pour quelle raison cette péripétie de l'intrigue peut se passer ? Comment c'est possible ? Pourquoi personne ne pense à faire telle action ? La première réponse à toutes ces questions, c'est à la fois la plus rapide et la plus dangereuse : parce que c'est moi, l'auteur, et que je décide de tout. Dangereux. Pourquoi ? Parce que le fait qu'on ait pas de raisons logique pour expliquer cela veut dire que les lecteurs n'auront pas de raisons logique de penser comme nous. Tandis que si on réfléchit à des raisons logique (ou à la logique nécessaire pour raisonner ces enchainements), les actions et les enchainements n'auront plus le coté dérangeant de l'illogicité.
Et pour réfléchir à ces questions-là, il y a peu de recettes miracles. Pour ma part, j'ai plusieurs astuces.

La formulation

La première, la plus simple, c'est de formuler le problème. La formulation du problème, c'est déjà 50% de réussites. Et si vous avez des doutes, pensez simplement au nombre de fois où le simple fait de vous forcer à dire le symptôme vous a donnée la réponse (style qui m'arrive fréquement : Mais où ais-je mis mon sac/clefs/manteau... => C'est donc mon sac à main /clefs/manteau que je cherche partout, alors qu'il est bien rangé/sur moi...). C'est assez déconcertant, mais rapide. Et il n'y a besoin de personne pour vous aider.
La seconde, elle requiert l'aide d'une autre personne, justement, et elle intervient quand on a du mal à énoncer le problème clairement. Style : mon intrigue est bancale, j'y crois plus. L'important c'est de comprendre pourquoi, pour pouvoir adoucir la sensation et travailler à une solution. Cette personne doit être à votre écoute et à l'aide de questions précise, vous forcez à formuler et préciser votre ressenti. Pour ma part, ce qui fonctionne bien, ce sont les questions itératives. On va du plus général au plus précis. Et là, miracle, le problème ressort en gras, rouge et vert fluo.
Une variante de cette solution marche très bien avec Cocyclics, comme le principe de bêta peut justement aider à pointer un problème (notamment dans l'espace de travail des synopsis). A l'auteur de faire le reste du travail, ce n'est pas le travail d'une bêta.

L'objectif débloqué

Il est important après avoir une formulation claire du problème. Comme je le disais plus haut, je pense qu'un problème sur deux se résout au moment où on pose la question clairement, et qu'on identifie les impacts.
Les impacts de la solution, seront à mon sens, les limites qu'on donne au problème.
Par exemple, il faut que je trouve ce qui motive Bidule. Par contre, comme Bidule est un personnage secondaire, sa quête personnelle est simple à comprendre, et rapide à expliquer. Il faudra aussi  que je sois clair à quand est-ce que Bidule à le droit d'avancer sur son chemin personnel. Bidule ne changera pas le monde. Bidule n'a pas le droit d'avoir un tel rôle dans l'histoire. Bidule a un objectif assez proche d'un archétype, ou simplement d'un objectif "moderne" (du genre qu'on comprend facilement car c'est celui de la société dans lequel on vit) : du style s'enrichir, ou avoir une belle maison, ou se marier avec la belle princesse...
Ce sont des frontières qu'il est bon d'avoir définit précisément, pour ne pas se laisser envahir par d'autres intrigues, qui n'ont rien à faire dans notre petite histoire.

L'objectif, c'est aussi de savoir, quand cette réponse sera répondu (oui, il faut partir du principe qu'elle le sera), quel est la prochaine étape, et qu'est-ce qui s'oppose à la passer. Le cerveau humain n'aime pas la monotonie et la répétition. Il serait dommage d'abandonner une histoire, parce qu'on s'ennuie, à chercher des réponses qui ne viennent jamais ? Il est important d'avoir à l'esprit la grande trame de l'histoire, et la trame de nos progrès pour démêler le tas de noeuds.
Ce que j'appelle l'objectif débloquée, c'est ce vers quoi va tendre notre résolution de problème, c'est ce vers quoi on veut aller. C'est à la fois les limites et le futur de notre problème.

Être clair sur le panier de départ et les outils

Le panier de départ n'est pas vraiment une expression officielle, c'est la manière que j'ai d'appeler ce qu'est l'intrigue et toute l'histoire au moment où on a détecté le problème. L'état initial du problème, quoi, et les outils disponible.
Les outils, pour clarifier une intrigue, c'est la discussion, c'est les questionnaires (du genre fiche de personnages), les multiples tableurs, ou simplement son propre cerveau. Pour moi, comme j'expliquerais plus tard, c'est aussi l'écriture d'un synopsis.

La technique du coup de baguette magique

Maintenant, nous avons le départ, et l'arrivée. Nous  avons des outils, mais nous ne savons pas encore trop quel outil utilisé. C'est pas grave, on peut tester. Maintenant que l'on peut partir sur de bonnes bases, on ne risque plus grand choses. Tout ce que l'on peut perdre, c'est du temps. Sauf si l'on oublie l'un des deux principes précédents.

J'aime beaucoup la technique du coup de baguette magique, quand j'ai un état et que j'ai besoin de rejoindre un autre état. Je sais que je peux y arriver (j'ai les bons outils, et la liaison est possible). Juste j'ignore le chemin...
Je vais identifier les étapes intermédiaire. Et puis... les étapes entre les étapes intermédiaires : jusqu'à avoir une succession d'étape très simple à réaliser.

C'est une méthode que j'utilise dans tous les procédés scientifique, car le départ et le résultat ne risque pas de changer. Quand est-il pour une histoire, où les autres éléments peuvent être amené à changer et les outils sont plus... sont moins exacts ?
Je pense qu'on peut se faire une trousse à outils et apprendre à deviner les étapes intermédiaire, en tout cas, c'est ce que j'essaye de faire de mieux en mieux. Mais pour l'instant je n'ai pas encore la technique miracle, je ne sais pas encore déchiffrer quelle sera la forme ou le fond de la prochaine étape intermédiaire.

La technique bourrin 

(qui marche quoiqu'il arrive, avec l'écriture, mais qui peut prendre longtemps...)

J'ai présenté juste avant, la technique que je préférais utiliser pour tout problème se posant à moi. Je l'utilise notamment au travail, et elle se révèle solide et efficace. A condition, bien sûr de savoir repérer ces étapes intermédiaires.
Il y a une technique beaucoup plus efficace pour tout ce qui concerne l'écriture. La méthode bourrin.
Vous voulez savoir ce que c'est ? C'est simple, écrivez, la solution finira bien par se montrer...

Ecrivez la même scène de plusieurs manière, de plusieurs point de vue. Cela servira à sentir la voix des personnages, à vous soulager de la théorie, à mettre les mains dans le cambouis, à prendre le problème en main propre.
Ecrivez la vision de l'histoire du personnage dont vous avez du mal à discerner les motivations. Ecrivez son journal jour après jour, ou sa biographie, ou simplement comment il le raconte à sa femme, son copain, son chien, son chat, son Zagwaki, quoique cela soit.
Ses motivations vont sortir toutes seules.
Et si elles le font pas, réécrivez dans un autre style. Elles finiront par se montrer. Faut se montrer plus déterminer que les blocages, je pense que c'est ça, la clef de l'acharnement.

Ecrivez, si c'est des enchainements qui vous gênent, écrivez un synopsis, ou simplement une chronologie des faits. Ecrivez  ! Ecrivez !
Je n'en reviens jamais que c'est au  moment que je suis en train de rédiger un synopsis (parce que j'aime bien y voir plus clair dans mon histoire et qu'elle bouge souvent) que c'est à ce moment-là que le problème qui me dérangeait depuis deux semaines s'illumine d'un autre point de vue.

Faites des expériences. Ecrivez... La solution de votre problème se fera connaitre d'elle-même

mardi 11 décembre 2012

Pitchs des projets en cours

Bonjour, je parle de mes projets depuis un peu plus d'un mois. Mais savez-vous de quoi parlent ces projets ?
Peut-être pour certains, certains des lecteurs de ce blogs (sont pas nombreux, mais y'en a quelques uns) ou certains des projets (dont je parle très facilement)

Je vais les prendre dans l'ordre qu'il me vienne à l'esprit :

PREMIER JET TERMINES

Expériences trop réussies
Une jeune fille commence à distinguer le monde réel au travers de l'illusion que son père a placé sur elle. Alors que sa majorité arrive, elle doit prendre des décisions qui affecteront son avenir : études, relations, loisirs.
Peut-être pas le meilleur moment pour tomber amoureuse d'un inconnu ? 
 
La corporation du Dragon
Alors qu'une jeune étudiante passe sa thèse à la corporation du Dragon, la cérémonie finit mal. Au lieu de se retrouvée diplômée et employée à la compagnie, elle se retrouve insultée, sans emploi possible (la Corporation ayant le monopole de l'informagie) et sans le prestige du titre de Magicienne. 
Dès lors, elle sera obnibulée par Theirn Deschanels, le fondateur de la Corporation du Dragon, et aussi l'homme qui l'a rejeté d'une manière incorrecte. Et lui devient très vite obnibulée par la raison pour laquelle il l'a refusée.
Mais après tout, pourquoi ne pas s'attendre à vivre des destins merveilleux quand on crée un Golem, qu'on réveille la puissance des Dieux ?

Mort Sans Souvenirs
Anna passe un an de césure à New York, aux états-unis, chez sa correspondante. Là, elle enchaine des rencontres étonnantes avec les Wino Manors, un groupe de rock assez décalé. Puis un jeu de chat et souris avec un homme d'affaire au nom d'Alistair. Et ses rêves commencent à être de plus en plus précis.
Face à Ludwig, qui dort la journée, elle se retrouve à vouloir lui redonner le sourire, le prendre dans des bras maternels. Face à Lucas, elle n'a qu'une envie de faire un tour sur son dos comme une gamine... Et que dire alors de Riatsila qui la trouble et l'intrigue plus que de raison ?
Quand la Mort perd ses souvenirs, le monde peut reposer en paix, ses commandants veillent. Mais quand l'un deux a pris goût au pouvoir absolu, comment éviter au monde de sombrer dans le chaos ?

Je ne suis pas vraiment douée pour les pitch, mais j'espère qu'eux vous donneront envie d'en savoir un peu plus. Les premiers jets de chacun de ses trois romans sont écrits. MSS était le NaNoWriMo 2011. La Corporation du Dragon (CD) a été écrit en NaNoWriMo 2012. ETR a été écrit l'année 2011.

PROJET EN PAUSE

Les Enfants d'Ellinao
Quatre enfants sont reliés par une prophétie, mais qui en dit rien sur ce qu'il faut faire pour éviter la fin du monde. Bref, une histoire, avec prophétie, dragon(s), être-immortels (Des Ellines Supérieurs), histoire d'amour, loups Gardiens (cf extrait tag Enfants d'Ellinao), espionnages, combats, des méchants (les Démons), des Dieux qui veulent toujours se mêler (ou pas) des humains, des éléments (air, feu, eau, terre), de la magie, des intrigues politiques, des assassinats... 
Si vous trouvez quelque chose dans un roman (quelque soit le roman) et que vous ne le trouvez pas dans celui-ci, venez demander le remboursement. Il y a de tout !

Hell's App (l'appli de l'enfer)
Dans un futur sur-numérisé, les gens ne savent faire de moins en moins la différence entre le réel et l'irréel. Dans le monde numérique, tout est toujours mieux, plus fun, plus sympa, plus cool. Le monde à l'extérieur est devenu plus sombre et plus ennuyant. Plus dangereux aussi.
Pourtant, c'est depuis le monde numérique que des hommes sont tués à la suite. L'information reste confidentielle, pour ne pas perturber les foules. Une enfant-IA décide, pour s'amuser, de créer une application qui donnerait l'occasion aux utilisateurs du réseau d'endosser l'uniforme de l'enquêteur et d'enqueter sur les meurtres. Elle en recrée les conditions, et regarde les humains s'organiser.
Un groupe retient son attention, elle ignore encore qu'elle passera avec eux les meilleurs moment de sa vie...

Ces deux histoires ont des origines complètement différentes. EE est la toute première histoire que j'ai voulu un jour couché sur papier. Elle représente énormément de choses pour moi. Mais je suis aussi très critique, et j'estime,que pour l'instant, je n'ai pas la maitrise pour en donner un liant, un cadre suffisamment travaillé. Cela serait trop n'importe quoi si je ne fais pas attention. (si en lisant le post, vous n'en aviez pas l'impression, c'est que vous êtes très gentils ^^)
Pour l'autre projet, s'il est en pause, c'est à cause de gros problèmes internes, qui ne me semble pas si simple à éviter (autour de la fille-IA, Anaïs, notamment), je l'avais crée pour le concours Social Bug, et je ne le regrette pas, c'était une chouette expérience !

Voilà où en sont mes projets déjà développé. J'ai choisi volontairement de ne pas parler des projets encore dans ma petite tête, même s'ils se font une place de plus en plus grande autour d'eux. Ce sera surement l'objet d'un autre post, plus tard !
Merci d'avoir lu !

vendredi 7 décembre 2012

fiche de personnage - Vanoslias Ambreterre

D'après l'article du blog de Nathalie Lenoir, je vais faire une fiche personnages des certains des personnages principaux d'Expériences trop réussies (roman en phase de relecture/correction)

Source du questionnaire (de sa traduction en français, du moins) http://www.scenario-buzz.com/2012/11/26/construire-un-personnage-a-laide-dun-questionnaire/

Second personnage, et pas des moindres, Vanoslias Ambreterre (dit Lias)
  1. Que pense le personnage de son père? L’aime t-il ou le hait-il? Quelle influence son  père a t-il eue sur lui?
    Lias considère qu'il a un père adoptif, Matthieu et un père biologique, inconnu. Il hait son père biologique et ses sentiments à propos de Matthieu sont paradoxaux. Il l'aime et le respecte comme un père, mais il le hait aussi pour avoir tué sa sœur, Erola (la jumelle de Lias). En même temps, il lui est reconnaissant de lui avoir permit d'avoir un toit et d'offrir un meilleur logement à Estelle, sa mère.
    Lias n'aime pas les secrets dont s'entoure Matthieu, mais il sait aussi qu'il doit lui être immensément redevable.
  2. Que pense le personnage de sa mère? L’aime t-il ou la hait-il? Quelle influence -réelle ou imaginaire- sa mère a t-il eue sur lui?
  3. Lias aime Estelle, sa mère. Il veut lui cacher la vérité, à savoir que Matthieu (l'ange gardien, d'après Estelle) est responsable de la mort d'Erola. Il est assez protecteur, et veille à ce qu'elle ne manque de rien, en passant la voir assez souvent (une fois par semaine environ).
  4. Le personnage a t-il des frères et soeurs? Quelles sont leurs relations? Y a t-il des traits de caractère que le personnage méprise chez cette fratrie?
  5. Une sœur jumelle, Erola, qui est morte depuis sept ans. Il considère les autres enfants de la Citadelle (Ambreterre), comme lui, comme des frères (après tout, ils sont tous des Ambreterre).
    Principalement, en ce qui concerne Aryn et Rafaelo, ils sont les seuls à être un peu sur la même longueur d'onde. Lias ne peut pas rester dans la même pièce que Rafaelo sans avoir besoin de lui taper dessus (et de s'en prendre plein la tête, même s'il est l'ainé). Quand à Aryn, c'est un ami auquel il confie tout, sauf ce qu'il sait de plus important pour Aryn. Il ne lui dira jamais dans quelle condition est morte Erola, qui était la meilleure amie d'Aryn. Ce mensonge cimente leur relation d'une manière particulière
  6. A quel type de discipline le personnage a t-il été soumis enfant? Stricte ou coulante?
  7. Lias a été soumis, comme tous les enfants de la Citadelle, à une discipline très stricte. Beaucoup de personnes de leur entourage les considérait comme des machines, et non pas des enfants. Matthieu les considérait comme des soldats, des êtres humains qu'il devait endurcir pour les former correctement au maniement des armes, pour repousser les démons, et autres dangers.
  8. Le personnage a t-il été surprotégé enfant?
  9. Non, mais il s'estime chanceux, car son créateur est Matthieu, et que Matthieu considère les enfants de la Citadelle comme des êtres humains, et non des machines.
  10. Le personnage s’est-il senti chéri ou rejeté lorsqu’il était enfant?
  11. Un peu le même genre de réponse. Plus chéri que les autres enfants. Après tout, il n'était pas un humain comme les autres, il était une Expérience de la Citadelle. Il a somme toute, plus de chance que ceux qui l'entoure.
  12. Quelle était la situation économique de la famille du personnage?
  13. Sa mère est pauvre, et ne survit pratiquement que par ce qu'il arrive à lui fournir.
  14. Quel rapport le personnage a t-il avec la religion?
  15. Aucun, le personnage ne pense pas réellement avoir le choix de ce qu'il pense et de ce qu'il veut. Il accepte la religion de Matthieu un peu sans se poser des questions fondamentales dessus. Quand il montre trop ses sentiments face à la religion d'Ellinao, Matthieu est furieux contre lui. Depuis il se fait plus discret.
  16. Quelles sont ses convictions politiques?
  17. Anarchiste.
  18. Le personnage a t-il acquis un savoir pragmatique ou via de longues études? Est-il intelligent, intellectuel, un peu lent d’esprit?
  19. Il a plus un savoir pragmatique, même si son niveau théorique est plus élevé que la moyenne. Il a appris depuis tout petit à se battre et à manier les armes. Il a aussi peu à peu appris à apprivoiser son pouvoir naturel, même s'il a encore beaucoup de progrès à faire de ce coté là.
  20. Comment se considère t-il? Futé, intelligent? Est-il au contraire complexé par son manque d’éducation?
  21. Il n'a pas un manque d'éducation, et pour une machine, il se considère comme une machine intelligente. Il comprend la plupart de ce que raconte Matthieu, et n'est que peu perdu au niveau intellectuel.
  22. Comment son éducation -ou manque d’éducation- se reflète t’elle sur sa façon de parler: phrasé, accent, vocabulaire, prononciation?
  23. Il a un vocabulaire recherché, et utilise toujours le bon mot pour dire ce qu'il veut. Il réfléchit avant de parler, et ne parle pas très vite. Sa prononciation est vide d'accent, enfin, pour tous les habitants de Sarreson. (étant donné qu'ils ont tous le même)
  24. Aimait-il l’école? Ses professeurs? Ses camarades?
  25. Il n'a jamais eu l'occasion d'aller à l'école. Son seul vrai professeur a été Matthieu, dont j'ai déjà évoqué la relation complexe. Ses camarades sont les autres enfants de la Citadelle (évoqués dans les frères)
  26. Était-il impliqué dans la vie scolaire/estudiantine: clubs, activités sportives… ou était-il marginal?
  27. --
  28. Quel est son niveau d’études? Est-il diplômé?
  29. Il est docteur en biochimie. Autrement, il a un niveau normal de formation. (élevé, mais normal, étant donné ses vingts ans)
  30. Comment le personnage gagne t-il sa vie? Comment voit-il son métier? Qu’aime t-il et déteste t-il dans cette activité?
  31. Lias fait partie des enfants de la Citadelle. Il travaille donc en collaboration avec son créateur sur les sujets de recherche de ce dernier. Son domaine de pointe est la biochimie. Il peut synthétiser très "facilement" toute sorte de substances.
  32. Est-ce qu’il a voyagé? Où, quand et à quelle occasion?
  33. Oui, lors des missions pour apprendre à se battre, lorsque Matthieu l'y a emmené. D'ordinaire, ils font une expédition par mois. Cette dernière peut avoir quelques heures ou plusieurs jours de long.
  34. Que lui ont apporté ces voyages?
  35. D'avoir vu mourir sa soeur. De savoir résister dans un environnement hostile et de ne pas mourrir tout de suite. A comprendre comment sentir les Démons, et comment se battre efficacement contre eux.
  36. Quelle est la plus grande désillusion du personnage? Comment est son moral actuellement?
  37. Sa plus grande desillusion a été de comprendre que Matthieu tenait plus de l'égoiste forcené que de l'ange gardien, comme sa mère le croyait.
    Découvrir que Matthieu pouvait avoir de telles envies de secrets et de telles manières "sales" ont ternis ce qu'il idéalisait de ce père illusoire. Depuis, il respecte Matthieu cordialement, mais il n'y a plus l'enthousiasme qu'il avait enfant.
  38. Quels sont les grands évènements politiques, sociaux ou historiques qu’il a vécu et qui l’ont marqué?
  39. Il a vingt ans, il n'a pas vécu tellement de changement.
  40. Quelles sont les manières du personnage? Qui admire t-il? Qui déteste t-il?
  41. Il a des manières réservées. C'est à dire qu'il préfère garder les choses pour lui, plutôt que de le dire à tout un chacun. Il préfère n'avancer que ce dont il est sur, et une fois seulement qu'il a quelquechose à gagner de le dire. Il réfléchira à deux fois avant de s'aventurer dans une aventure étrange. Sauf, évidement, si c'est un ordre de Matthieu.
    Il aime et il déteste ceux que lui demande Matthieu. Il est son petit soldat, sa créature, et ne s'en offusque plus.
    Sinon, il aime sa mère, Aryn comme un frère, Matthieu comme un mentor. Et il déteste le gouvernement de Sarreson, ceux qui le considère comme un monstre à abattre, et Matthieu et toutes les cachotteries qu'il fait toujours. Et Rafaelo, mais c'est juste personnel. Il ne peut tout simplement pas voir sa tête.
  42. Quels sont ses idéaux en amitié et en amour?
  43. Il lit beaucoup de littérature d'Avant. Avec le matériel de la Citadelle, visionner des film et des séries est possible (C'est le seul endroit avec la maison de Matthieu où c'est possible).
    Sa définition de l'amitié, c'est celle véhiculé par plusieurs films hollywoodien. Comme celle de l'amour. En plus pour l'amour, il ne pense pas pouvoir trouver quelqu'un qui puisse le comprendre réellement, sans le prendre pour un animal à disséquer, ni pour un martien aux habitudes bizarre.
  44. Qu’attend t-il/elle d’un(e) partenaire amoureux/se? Est-il/elle à l’aise avec sa sexualité?
  45. Il n'attend rien d'un partenaire inexistant. Il faudrait déjà que cette personne accepte sa nature d'Expérience, et la relation particulière qu'il a avec Matthieu. En plus, cette personne devrait être quelqu'un qui soit capable de se défendre contre toute la palanquée d'ennemis qu'il lui sont rapporté par son lien avec Matthieu.
  46. S’investit-il dans des activités politiques/sociales/culturelles/caritatives?
  47. Non.
  48. Quels sont ses passions et hobbies?
  49. Il n'a pas tellement de passions, il n'a pas trop le temps pour cela. Il aime néanmoins les activités calme, et simplement se plonger dans l'imaginaire d'Avant, lors de l'ère du Numérique.
  50. A quoi ressemble son logement? Quels sont ses goûts en matière de décoration?
  51. Il dort dans un dortoir qu'il partage avec ses "frères" de la Citadelle, et n'a pas le droit de le customiser avec de la décoration (sans parler qu'avec sa constante confrontation avec Rafaelo, il n'aurait pas souvent des affaires en état).
  52. Quel est son look? S’en soucie t-il?
  53. Il s'en soucie, mais pas dans le même sens que les autres. Il essaye de passer pour un humain, et veut avoir une tête la plus normale. Et malgré qu'il soit la seule Expérience à pouvoir avoir réellement la tête qu'il veut, il fait attention à strictement exprimer le fruit des gènes qu'il est. Cela lui demande une attention soutenue, mais il a de l’endurance sur la question.
  54. Quel est l’entourage du personnage? Quelle est la dynamique de leurs relations?
  55. Un environnement de travail uniquement, et où la compétition est très importante.
  56. Quelle est la plus grosse faiblesse du personnage? Sa plus grande fierté? Le domaine qu’il maîtrise?
  57. La plus grande faiblesse du personnage est de croire qu'il vaut moins qu'un humain. A l'opposé, sa plus grande fierté est d'avoir certaines confidences de Matthieu et de d'avoir percé le mystère de Matthieu, à savoir qu'il n'est pas humain.
    Mis à part ça, il est le meilleur expert qu'il puisse exister en chimie et biochimie.
  58. Est-ce qu’il se raccroche à un évènement du passé? Est-il capable de pardonner?
  59. Oui, il est capable de pardonner et préfère regarder de l'avant et ne pas s'accrocher avec désespoir au passé.
  60. A t-il des enfants? Comment s’en sort-il avec leur éducation? Est-il satisfait en tant que parent? Ses enfants sont-ils épanouis?
  61. Pas d'enfant. Des petits frères seulement.
  62. Comment le personnage réagit-il au stress? Est-il sur la défensive? Passif? Agressif?
  63. Il a appris depuis son plus jeune âge à être dans des situations stressante. Il est alors agressif et à tendance à vouloir prendre la direction des évenements. Il ne supporte pas du tout l'attente et préfère agir pour ne pas s'inquiéter.
  64. Quelle est son hygiène de vie? Consomme t-il des substances nocives?
  65. Assez douteuse. Il n'a pas besoin de se procurer des substances nocive pour les consommer, il peut simplement les produire. Il est soumis à plusieurs drogues à plus ou moins grande dépendances.
  66. Est-il hypocrite? Revanchard? Méprisant?
  67. Il est honnête, même s'il évite de lancer les sujets qu'il ne trouve pas à son goût. Il n'a aucune sympathie pour la revanche et le mépris, même s'il évite tout simplement les êtres humains les plus crétins dans leur genre, et ne leur accorde pas la moindre attention. Comme en général, personne ne lui accorde de l'attention, à cause de sa nature d'Expérience, ce n'est pas vraiment du mépris.
  68. Relativise t-il ses erreurs? Comment vit-il l’échec?
  69. Mal. Il n'aime pas admettre qu'il puisse se tromper. Il tient cela de Matthieu qui ne peut tout simplement pas l'admettre.
  70. Aime t-il souffrir ou faire souffrir?
  71. Non,il n'aime pas souffrir. J'ai du mal à imaginer quelqu'un qui puisse aimer souffrir. Donc de manière générale, mes personnages n'aime pas souffrir.
    Quand à faire souffrir, c'est des fois utile pour l'intrigue... Mais en général, mes personnages ne prennent pas de plaisir particulier à faire souffrir les autres. Ce sont plutôt les événements et les incompréhensions qui les font bourreaux ou victimes.
  72. A t-il beaucoup d’imagination? Est-il rêveur? Soucieux? Nostalgique?
  73. Oui, il avait beaucoup d'imagination, mais il ne laisse pas souvent la bride lâchée à son imagination. Il est plutôt réaliste et assez peu rêveur. Il est aussi de tendance nostalgique.
  74. Est-il négatif face au changement? Suspicieux? Hostile? Effrayé? Enthousiaste?
  75. Le changement ne lui a jamais réellement apporté de bons évenements. Il est très suspicieux, voir hostile face au changement, mais pas effrayé. Il préfère que sa vie reste comme elle est, il y est habitué.
    Evidement, ce genre de réflexion changera quand il rencontre la jeune Ayleen...
  76. Que trouve t-il ridicule? Qu’aime t-il railler?
  77. Lias trouve l'hypocrisie ridicule. Mais il n'aime pas spécialement la railler. Il aime railler la bêtise humaine, autrement...
  78. Comment définir son sens de l’humour?
  79. Sarcastique. Je pense que c'est à cause de l'influence de Matthieu...
  80. Est-il capable d’autocritique? Est-il conscient de ses forces et faiblesses? Est-il capable d’autodérision?
  81. Il est très sévère avec lui-même, son autocritique n'est pas forcément objective. Il est conscient de sa principale faiblesse qui est de ne pas être un être humain aux yeux de beaucoup de monde. Au niveau de ses forces, il n'aime pas parader, ni les utiliser pour écraser les autres, mais il sait aussi qu'il peut se reposer sur un sens pratique assez important, et des instinct de guerriers.
    Il n'est pas vraiment capable d'autodérision.
  82. Que désire t-il le plus au monde? Quels efforts est-il prêt à faire pour l’obtenir? Quel est son besoin le plus vital? Qu’est-il prêt à sacrifier pour combler ce manque?
  83. Lias n'a pas de désir transcendant, c'est ce qu'il manque chez lui. C'est aussi ce qui inquiète Matthieu, qui aimerait que Lias s'intéresse un peu à autre chose qu'à la guerre et à la science. Il trouve que ce n'est pas vraiment équilibré.
    Mais comme Lias est préparé pour devenir immortel, Matthieu lui laisse tout simplement le temps pour avoir une autre passion.
    Mais ça ne plaira pas du tout à Matthieu que Lias décide de remettre tout en question après avoir rencontré Ayleen, la fille de Matthieu.
  84. A t-il des secrets? Quels sont-ils? Comment parvient-il à les cacher?
  85. Il a un secret particulièrement lourd, les circonstances de la mort de sa soeur jumelle. Personne ne sait, mise à part lui et Matthieu, évidement, qu'Erola a été tuée de sang froid par Matthieu.
    Personne ne sait non plus, Matthieu y compris, qu'il fait des efforts pour apprendre à survivre dans les enfers, et qu'il tient quelques minutes, avant de devoir prendre l'air oxygéné de ses bouteilles.
    De manière général, ceux qui le croise ignore qu'il sait tellement de choses de plus qu'eux sur la fondation  de Sarreson. A sa grande surprise, ce n'est pas à l'extérieur de la Citadelle que tous ses secrets sont entassés, mais simplement dans le bureau de Matthieu...
    Pour cacher ses secrets, il prend simplement le parti de ne jamais les mettre sur la table, et d'adopter le profil d'un gentil idiot qui ne comprend rien et qui ne prendra jamais d'initiative.
  86. Comment compte-il satisfaire ses ambitions? Que met t-il en oeuvre pour ça?
  87. Ses ambitions, au début de l'histoire, sont assez plate, et il n'a pas beaucoup de moyens mis en oeuvre pour les réaliser. Ils ne semblent pas prêt de se réaliser, alors. Mais quand il trouvera quelque chose qui le botte un peu plus pour se motiver, il peut devenir butté et mettre toutes ses ressources pour obtenir son but.
  88. Est-il pragmatique? Réfléchi? Responsable? Instinctif? Visionnaire? Passionné? Idéaliste?
  89. Il est pragmatique, et plutôt réfléchit. Il ne fait pas confiance à son instinct pour ce qu'il ne connait pas. Il y a peu de choses qui le passionnent réellement. Il ne croit pas assez en l'avenir pour être idéaliste.
  90. A quoi ressemble t-il physiquement? Comment se sent-il vis à vis de son corps, de son physique?
  91. Physiquement, il est beau, même s'il ne s'en rend pas compte, se considérant comme une expérience, et non comme un humain. Il ne cherche pas à plaire aux gens, ni à avoir leur sympathie par la manière dont il est physiquement. 
    De toute manière, il est assez indifférent à tout ce qui l'entoure.
  92. Quelle image de lui-même souhaite t-il véhiculer? Veut-il être visible ou invisible?
  93. Invisible, cela lui rapporte moins d'embrouille.
  94. Comment est la gestuelle du personnage? Vigoureuse? Molle? Contrôlée? Compulsive? Léthargique?
  95. Molle au départ, en situation normale. Totalement contrôlée quand il va aux Enfers, mais il laisse échappé qu'elle est simplement énergique.
  96. Comment définir sa voix, son phrasé?
  97. Basse, grave, lente. C'est un auditif assez manifeste, avec un coté kinestésique assez poussé de manière science-fictionnesque.
  98. Quelles sont ses principales expressions faciales? A t-il des tics?
  99. Non. Il veut rester le plus neutre possible et ne rien donner à ceux qui pourraient lui vouloir du mal.
Lias est l'un des personnages principaux, auquel, je l'avoue, je n'ai pas donné assez de profondeur dans le passé. J'espère que la refléxion autour de ce genre de questionnaire m'aidera et me donnera des pistes pour approfondir sa psychologie et à ne surtout pas en faire une Ayleen-garçon, ce qui serait dévastateur pour mon intrigue, basée en grande  partie sur la découverte du regard de l'autre.

Prochain épisode : Matthieu. Après pour les personnages secondaire, je ne répondrais pas à toutes les questions, je ferais simplement une biographie, plus comme je le sens.

Merci d'avoir lu !

mardi 4 décembre 2012

Outremonde 12 - Hors la loi

Ma lecture actuelle, sur mon kindle, est un webzine, que je ne connaissais pas.

 (Disponible gratuitement ici)
Le numéro 12 d'Outremonde est sur les hors-la-loi.

Première nouvelle : Outlaw,de Frédéric Czilinder, illustrée par Tony Patrick Szabo
Une claque à la fois au niveau du contenu avec ses hors la loi si hors du commun et de la surprise, que je n'oserais tout de même pas qualifié de chute (un peu trop tôt dans la nouvelle) ...
J'ai adoré l'originalité de cette nouvelle, moi qui ne lit jamais trop dans ce genre là (et je ne vais pas dire de quel genre il s'agit, vous n'avez qu'à lire !)

Seconde nouvelle : Non coupable, de Thomas Spok, illustrée par Clg
Je me suis demandé pendant la lecture le lien entre le petit paragraphe d'entête et l'histoire.
J'ai trouvé que c'était très original comme traitement, j'ai vraiment aimé cette histoire, même si elle n'est pas aussi clinquante que la première.
Je me rappelle avoir éteint ma liseuse avec une expression rêveuse, tout en réflechissant s'il était coupable ou non-coupable et ce que la fin impliquait sur toute l'histoire...

Troisième nouvelle : Les Sauvages, de Aurélie Wellenstein, illustrée par Run’s
J'ai été complètement sous le charme de cette nouvelle. A ne pas savoir tout du long si c'était réel ou fou. Si c'était des humains... Ou autre chose.
Une nouvelle qu'il faut lire à tout prix, le traitement de la façon de voir le monde est tellement à part...
Il faut la consommer doucement, et se laisser le temps de la digérer, surtout...

Quatrième nouvelle : L’innocence et la boue, de Marie Loresco, illustrée par Cyril Carau
J'aime beaucoup l'univers de MarquiseArtemise, comme elle est connue sur les grenouilles. J'avais eu l'occasion de suivre son challenge premier jet de roman dans cet univers.
Ce qui m'a le plus épatée, c'est qu'elle soit capable de nous balader dans un univers antique, sans que l'incompréhension des mots de bases (comme le nom des titre, ou des habits, ou de la vie de tous les jours) ne dérange. C'est comme si, au-delà des mots, on comprend, on saisit parfaitement de quoi elle veut parler.
J'ai vraiment été bluffée par la qualité d'écriture.

Cinquième nouvelle : Horizona Dream, de Richard Mesplède, illustrée par Annick De Clercq
Je n'ai pas accrochée des masses à cette nouvelle, j'ai eu l'impression de me faire un peu baladée, et je commençais à me douter des retournements de situations. Il faut dire que je considère d'un mauvais oeuil la façon de faire du type "ce n'était qu'un rêve". Mise à part ça, ce n'est pas plus mauvais qu'une autre, et les retournements était sympathique.

Sixième nouvelle : La ville nébuleuse, de Louisia, illustrée par Nathy
J'ai adoré, cette univers à la limite de l'onirique, de la SF et du policier. C'est explosif, c'est un peu à la mode ancienne, un concentré de ... de je ne sais pas trop quoi, d'ailleurs. Enfin, c'est très agréable à lire, et jusqu'au final j'ai été très agréablement surprise.

Dans ma liseuse, les autres Outremonde vont vite se retrouver. Je n'avais pas très envie de lire le dossier, donc je l'ai laissé de coté. J'hésite sur le suivant, mais je pense que cela sera sur les foret (le numéro 11).

vendredi 30 novembre 2012

Nano fini !!!! ENFIN !!!!!

Yeah, à une demie heure de la fin officielle du NaNoWriMo, j'ai enfin réussi à mettre les derniers mots de mon histoire.


voilà, la fin fut particulièrement dure, MAIS C'EST FINI !

Rendez-vous en 2013 ^^

Nano terminé - Et maintenant ?

Le mois de novembre touche à sa fin.
Pendant un mois, je me suis donnée à fond sur le roman de la Corporation du Dragon, un roman qui me tient particulièrement à coeur.
J'ai, aujourd'hui, dernier jour du NaNoWriMo, quasiment écrit toute les scènes, et je suis surtout fière de ma fin, qui n'est ni baclée, ni incompréhensible, comme dans les deux autres premiers jets de romans.

Et après ?
Après je me lance dans le travail de longue haleine que représente la correction d'un roman déjà écrit. C'est la première fois que je le fais, et j'aimerais avoir un roman retravaillé en profondeur pour le mois de juin prochain.

Celui qui est sur la table d'opération à l'heure actuelle, c'est Expériences Trop Réussies, l'histoire d'une jeune fille qui découvre que le monde dans lequel elle vit n'était pas celui qu'elle croyait. Elle est active, elle fait de la danse, mais a beaucoup de mal à s'impliquer davantage avec les autres qui l'entoure. Au cours de ce roman (qui fait actuellement 70k, donc je prévois du 100k en sortie de correction), elle découvre la raison de ce décalage qu'elle éprouve envers les autres, qui n'est autre que l'oeuvre de son père, un homme au valeurs... étranges et inhabituelles.

Au programme, des descriptions d'une danse à la fois sensuelle et qui devient de plus en plus combattante, une menace invisible et qui revet des formes effrayantes, quand elle apparait, et qui attaque Ayleen sans relâche. L'amour pour la seule personne de même nature exacte qu'elle. Et bien sûr, de l'aventure, des découvertes, des secrets de familles, un voyage à Ellinao (qui est en ruine) et un apprentissage sur sa nature réelle, à elle, qui est en quelques sorte le Témoin de l'Expérience du Savant.

Bref, j'ai hâte de me remettre sur ce chantier que j'aime beaucoup !

Fiche de personnage - Ayleen Malgolfas

D'après l'article du blog de Nathalie Lenoir, je vais faire une fiche personnages des certains des personnages principaux d'Expériences trop réussies (roman en phase de relecture/correction)

Source du questionnaire (de sa traduction en français, du moins) http://www.scenario-buzz.com/2012/11/26/construire-un-personnage-a-laide-dun-questionnaire/

Premier personnage : Ayleen Malgolfas, l'héroïne et narratrice principale.
  1. Que pense le personnage de son père? L’aime t-il ou le hait-il? Quelle influence son  père a t-il eue sur lui?
    Ayleen pense de son père que c'est un homme qui s'est laissé dépassé par son travail. Elle ne le hait pas, mais considère simplement que lui ne l'aime pas, car il n'a jamais été là pour elle. Elle a toujours considéré qu'elle passait après la Citadelle, son lieu de travail. L'influence de Matthieu sur sa fille ne se fait que par des moyens détournés, dont elle n'a pas tout conscience.

  2. Que pense le personnage de sa mère? L’aime t-il ou la hait-il? Quelle influence -réelle ou imaginaire- sa mère a t-il eue sur lui?
  3. Ayleen aime profondément sa mère, qui fait un métier noble. Dans une société où le role des femmes se résume souvent à porter les enfants, même si elles ont accès à une éducation poussée, Ariane, la mère d'Ayleen est journaliste.
    Elle est aussi l'image pour Ayleen de la liberté, et de comment le monde devrait être. 
  4. Le personnage a t-il des frères et soeurs? Quelles sont leurs relations? Y a t-il des traits de caractère que le personnage méprise chez cette fratrie?
  5. Ayleen n'a ni frère, ni soeur, au sens stricte du terme. Son père a d'autres enfants qu'il a quasiment adopté, mais Ayleen ne les connait pas du tout.
  6. A quel type de discipline le personnage a t-il été soumis enfant? Stricte ou coulante?
  7. Enfant, Ayleen a été choyé comme un bijoux précieux par sa mère, qui saurait que se serait son seul enfant... Ariane s'opposait à toute les volontés d'endurcir leur enfant, et Matthieu abandonnait toute revendication face à sa femme. Donc elle a été une enfant unique, avec une discipline plus coulante, même si son père s'occupait extrement rarement d'elle.
  8. Le personnage a t-il été surprotégé enfant?
  9. Elle est toujours surprotégée par son père. Sa mère estime que le monde n'est pas aussi dur que son mari le croit. Elle n'hésite pourtant pas à édulcorer ce qu'elle voit réellement à l'extérieur de la capitale, et empêche sa fille de lire ses articles.
  10. Le personnage s’est-il senti chéri ou rejeté lorsqu’il était enfant?
  11. Ayleen s'est senti chéri par sa mère, et délaissé complètement par son père, qui avait toujours mieux à faire, toujours plus de travail ailleurs. Elle en a concu une vive haine pour l'entité pour lequel travaille son père, la Citadelle (qui par ailleurs n'est pas un endroit très recommandable)
  12. Quelle était la situation économique de la famille du personnage?
  13. La situation économique de la famille Malgolfas n'est pas à mépriser. Ils ont les terres les plus agrandis, vivent dans un manoir à l'écart de la ville. Matthieu possède, par un prête-nom dévoué, l'ensemble de la Citadelle, de l'Université... C'est à dire que le seul complexe économique et politique qu'il ne possède pas et celui du Gouvernement, le Capitole. Il a pourtant, sous son vrai nom un droit de véto au siège du gouvernement.
  14. Quel rapport le personnage a t-il avec la religion?
  15. Il n'y a pas de religion réellement développé à Sarreson. C'est plus un animisme généralisée, où l'on prit des choses qui n'ont pas vraiment de noms.  D'un autre coté, Matthieu croit en la religion Ellines (la déesse Lahonndal et ses consoeurs, qui sont d'un type particuliers) et il a inité sa fille à ce culte en le lui présentant sous la forme de contes.
  16. Quelles sont ses convictions politiques?
  17. Ayleen est pour la démocratie et la république, le droit de vote pour tout le monde, l'égalité... Des notions qui ne sont pas du tout en vogue à son époque, et dans le milieu de ceux qu'elle fréquente, notamment à l'université, ils sont plus royalistes que pour un état pour tout le monde.
    De par le métier de sa mère, elle rêve aussi à la liberté de la presse.
  18. Le personnage a t-il acquis un savoir pragmatique ou via de longues études? Est-il intelligent, intellectuel, un peu lent d’esprit?
  19. Avant l'histoire, elle est assez intelligente, bien plus que la moyenne de ceux qui l'entoure par les cours particuliers que son père l'oblige à avoir, notamment avec des logiciels d'apprentissage (elle est la seule à pouvoir avoir ce genre d'outil chez elle).
    Elle est lente d'esprit quand il s'agit de mettre en doute son monde et ce qu'elle croit acquis. Elle n'a comme unique savoir pragmatique que la danse qu'elle pratique depuis son plus jeune âge, et qui lui a appris à utiliser son corps de la meilleure manière qu'elle puisse.
  20. Comment se considère t-il? Futé, intelligent? Est-il au contraire complexé par son manque d’éducation?
  21. Ayleen sait qu'elle a eut une éducation bien meilleure que les autres, mais elle ne se considère pas intelligente. Son père ne lui a jamais fait le moindre compliment, et elle a cessé d'en attendre. Elle sait bien qu'il n'y a que lui qui pourra lui dire si elle est intelligente ou pas.
  22. Comment son éducation -ou manque d’éducation- se reflète t’elle sur sa façon de parler: phrasé, accent, vocabulaire, prononciation?
  23. Ayleen a des expressions qui dénote de son éducation spéciale, entre un père immortel et une mère emprise de liberté. Sa façon de parler est assez décalée par rapport à son environnement.
  24. Aimait-il l’école? Ses professeurs? Ses camarades?
  25. Ayleen n'avait pas l'autorisation de se faire des amis, et donc elle oublie très vite les gens qui ne sont pas capable de la comprendre. Elle est assez attachée à Sebastian, son professeur de danse. Lorsqu'elle entre à l'Université, elle trouve des gens d'un niveau intellectuel plus proche, ce qui lui permet de se lier.
  26. Était-il impliqué dans la vie scolaire/estudiantine: clubs, activités sportives… ou était-il marginal?
  27. Elle fait de la danse, mais pas dans un club. Elle est marginale, principalement parce que personne ne la comprend vraiment avec sa façon de voir le monde, trop décalée avec le temps réel. En plus l'interdiction de se faire des amis (du moins de les inviter et de se rendre chez eux le soir ou le WE) n'a pas amélioré ce coté-là.
  28. Quel est son niveau d’études? Est-il diplômé?
  29. Elle a un niveau général et s'engage dans une double qualification, à la fois scientifique et littéraire, sous la tutelle de la Citadelle qui est l'un des deux centres d'élites. Elle est loin d'être ravie d'être sous la tutelle de la Citadelle, mais c'était le prix d'un marché particulier avec son père.
  30. Comment le personnage gagne t-il sa vie? Comment voit-il son métier? Qu’aime t-il et déteste t-il dans cette activité?
  31. Elle vit encore chez ses parents, et fait ses études. Elle refuse d'imaginer ce que sera la vie une fois qu'elle aura terminé les études et retarde le plus longtemps possible de devoir travailler à la Citadelle pour "rembourser" ses études.
  32. Est-ce qu’il a voyagé? Où, quand et à quelle occasion?
  33. Quelques fois, elle s'est rendue chez sa tante, une femme marginale qui vit un peu loin de toute la "civilisation" de Sarreson. C'est son père qui l'avait emmenée. Elle y a passé tout les étés de son enfance. 
  34. Que lui ont apporté ces voyages?
  35. D'aimer sa tante, un peu à la manière d'une grand-mère qui la chouchouterait. Pas grand choses d'autre. Elle n'a plus voyagé depuis qu'elle est devenue forte en danse, à l'âge de neuf ans.
  36. Quelle est la plus grande désillusion du personnage? Comment est son moral actuellement?
  37. Avant l'histoire, la plus grande désillusion du personnage a été de comprendre que quoiqu'elle essaye, son père ne sera jamais content d'elle, et ne la félicitera jamais. Pire, d'après elle en tout cas, il ne viendra jamais au spectacle de danse.
    Au début de l'histoire, son moral est assez neutre, cette désillusion date de plusieurs années, une certaine fatalité l'envahit quand elle y pense encore (et elle y pense souvent)
  38. Quels sont les grands évènements politiques, sociaux ou historiques qu’il a vécu et qui l’ont marqué?
  39. Rien d'important. D'un autre coté, elle n'a que seize ans...
  40. Quelles sont les manières du personnage? Qui admire t-il? Qui déteste t-il?
  41. Elle a des manières d'adolescentes qui veut se rebeller, mais ne trouve pas sur quoi.
    Elle admire sa mère pour la lutte pour la vérité et le droit de la presse qu'elle mène avec volonté. Elle admire son père, sans s'avouer que c'est de l'admiration et pas du mépris, par rapport à tout ce qu'il fait à la Citadelle, même si elle ne sait pas totalement les points particuliers.
    Elle méprise les gens qui ne comprenne rien, qui ne la comprenne pas, qui ne sont pas assez ouvert d'esprit pour comprendre ce qu'elle dit.
    Elle se dit fan d'un chanteur dont elle a une holo-affiche dans sa chambre, mais l'oublie très rapidement...
  42. Quels sont ses idéaux en amitié et en amour?
  43. Ceux qui sont présentés dans les contes qu'elle entend depuis toute petite. Elle croit profondément à l'histoire de prince charmant, ainsi que les amis sont des gens sur qui on peut s'appuyer pour tous les problèmes qu'on aura.
    Elle idéalise des relations humaines qu'elle n'a pas pu expérimenter réellement.
    Elle a une relation complexe avec son compagnon de danse, Rafaelo. Elle sait qu'il est loin d'être un prince charmant (il est largement trop macho pour le type de rôle) mais suppose qu'il est un ami.
  44. Qu’attend t-il/elle d’un(e) partenaire amoureux/se? Est-il/elle à l’aise avec sa sexualité?
  45. Elle s'attend à ce que ce soit un prince charmant qui arrive sur son cheval blanc, et qu'il la demande en mariage avant toute autre avance serieuse... (Elle va pas être décue, en tombant avec quelqu'un qui a peur de la détruire en la touchant physiquement).
    Elle n'a jamais eu de relations amoureuse.
  46. S’investit-il dans des activités politiques/sociales/culturelles/caritatives?
  47. Non. A part la danse qu'elle fait pour son plaisir, elle ne s'investit dans rien de particulier. Elle est assez marginale, et pas vraiment de type sociale.
  48. Quels sont ses passions et hobbies?
  49. La danse. Le journalisme. Médire sur la Citadelle et son père qui n'est jamais là pour elle.
  50. A quoi ressemble son logement? Quels sont ses goûts en matière de décoration?
  51. Sa chambre (je rappelle qu'elle vit encore chez ses parents) a quelques holo-affiches sur les murs. Particulièrement il y a une grande qui représente un paysage de conte de fées (sorcière, chateau pointu, troll, fées...) et une petite de son chanteur favori.
  52. Quel est son look? S’en soucie t-il?
  53. Il lui faut souvent des habits plus pratique que "beaux" et donc elle s'habille souvent en garçon.(pantalon, tee-shirt...) Par contre, elle sait aussi se rendre belle quand elle le veut (robe longue assez provocante pour la société actuelle).
    De manière générale, elle ne s'en soucie pas trop.
  54. Quel est l’entourage du personnage? Quelle est la dynamique de leurs relations?
  55. Sa mère et son père. Une mère souvent à l'extérieur pour un article du journal, une réunion, ou autre, et un père qui passe sa vie à la Citadelle pour simplement dormir à la maison (et encore, des fois, il doit dormir là-bas).
    Rafaelo et Sebastian, son compagnon de danse et son professeur de danse.
  56. Quelle est la plus grosse faiblesse du personnage? Sa plus grande fierté? Le domaine qu’il maîtrise?
  57. Faiblesse : insécurité des relations humaines. Non-expérimentation des relations humaines.
    Fierté : intelligence et compréhension du monde qui l'entoure (c'est une illusion, elle va découvrir qu'elle ne vit en fait pas dans le monde qu'elle croyait)
    Domaine maitrisé : la danse. (après elle maitrise des langues mortes, et a un haut niveau mathématique).
  58. Est-ce qu’il se raccroche à un évènement du passé? Est-il capable de pardonner?
  59. Elle pardonne très difficilement, et elle a tendance à rabâcher les même choses sur certains évenemments (l'"abandon" de son père,  notamment).
    Son pardon ne s'acquiert pas facilement du tout.
  60. A t-il des enfants? Comment s’en sort-il avec leur éducation? Est-il satisfait en tant que parent? Ses enfants sont-ils épanouis?
  61. Non. Elle est fille unique, et c'est elle, l'enfant à protéger.
  62. Comment le personnage réagit-il au stress? Est-il sur la défensive? Passif? Agressif?
  63. De manière générale, elle est agressive, et supporte très mal l'attente. Le stress booste ses capacités non-humaines, ce qui fait des résultats... intéressants (mais la rend encore plus agressive).
  64. Quelle est son hygiène de vie? Consomme t-il des substances nocives?
  65. Bonne. Elle obéit à ses parents sur ce sujet-là.
  66. Est-il hypocrite? Revanchard? Méprisant?
  67. Hypocrite : Oui, sur certains sujets (la Citadelle en faisant bien partie).
    Revenchard : non, elle ne pardonne pas facilement mais elle n'a pas ce type de comportement.
    Méprisante : oui, de manière assez ostentatoire, ce qui ne lui ramène pas que des amis !
  68. Relativise t-il ses erreurs? Comment vit-il l’échec?
  69. Elle est sur une psychologie où elle n'a pas le droit à l'erreur, et doit simplement être la meilleure. Elle n'a pas encore eu d'échec dans sa vie (sauf le fait que son père la délaisse très manifestement et qu'elle a du mal à l'accepter)
  70. Aime t-il souffrir ou faire souffrir?
  71. Non.
  72. A t-il beaucoup d’imagination? Est-il rêveur? Soucieux? Nostalgique?
  73. Elle a été bercé dans un réseau de contes qui continue toujours. Elle aime les histoires, et elle aime s'imaginer dans ces histoires, même si c'est 'pour enfant'. Elle est rêveuse, chez elle, dans sa chambre. Rarement à l'extérieur. Elle n'est pas soucieuse, sauf pour la danse et les sujets reliés. Elle n'est pas nostalgique.
  74. Est-il négatif face au changement? Suspicieux? Hostile? Effrayé? Enthousiaste?
  75. Elle va devenir suspicieuse, et hostile aux changements. (ce qui cache que les changements et l'inconnu l'effrayent) Pour l'instant, ils n'ont pas encore pris place dans sa vie. Elle va les refuser en bloc jusqu'à ce qu'ils soient trop évident, et elle va changer totalement de comportement quand cela deviendra trop.
  76. Que trouve t-il ridicule? Qu’aime t-il railler?
  77. La Société de Sarreson et le Gouvernement (qui est plus un conseil de Noble et un Roi). Mais comme elle ne trouve que sa mère pour partager son point de vue, elle est devenue silencieuse. Elle n'a pas d'autre point particuliers.
  78. Comment définir son sens de l’humour?
  79. Elle aime ce qu'aime son auteur, c'est à dire l'humour léger, et plus de quiproquo que de blagues lourdes.
  80. Est-il capable d’autocritique? Est-il conscient de ses forces et faiblesses? Est-il capable d’autodérision?
  81. Non. Zéro autocritique (surement à cause de l'hypocrisie qu'elle s'applique à elle-même)
  82. Que désire t-il le plus au monde? Quels efforts est-il prêt à faire pour l’obtenir? Quel est son besoin le plus vital? Qu’est-il prêt à sacrifier pour combler ce manque?
  83. Elle désire le plus au monde que sa mère ne meurt pas. Elle est prête à aller se sacrifier à sa place.
    Son besoin le plus vitale est d'être aimé pour qui elle est réellement. Pas être prise pour une chose, ou un truc jetable.
    Elle est prête à accorder sa confiance au premier qui l'aimera... Même s'il se révèle être son pire cauchemar. (Dans le sens où il représente tout ce qu'elle était sure de haïr)
  84. A t-il des secrets? Quels sont-ils? Comment parvient-il à les cacher?
  85. Oui. Elle voit des choses qu'elle ne devrait pas voir. Au fil des années, elle a appris à ne pas s'interroger sur cet homme à la peau noire, ou sur le visage que lui renvoie le miroir, visage qui ne lui appartient pas (trop sombre pour être le sien).
    Personne ne lui pose de questions (les hommes noirs, c'est bien connu, ça n'existe pas), elle ne sait pas réellement mentir, elle n'en a jamais eu besoin.
  86. Comment compte-il satisfaire ses ambitions? Que met t-il en oeuvre pour ça?
  87. Elle compte satisfaire son ambition de tenir sa mère sauve en étudiant pour devenir une étudiante exemplaire et pouvoir partir avec sa mère plus tard. (condition de ses études sous la tutelle de la Citadelle avec son père).
  88. Est-il pragmatique? Réfléchi? Responsable? Instinctif? Visionnaire? Passionné? Idéaliste?
  89. Pragmatique : pas vraiment.
    Réfléchie : pas vraiment.
    Responsable : pas vraiment.
    Instinctif : totalement.
    Visionnaire : oui, mais elle se plante complètement sur l'interprétation à donner à ce qu'elle "voit". Ce qui l'handicape plus qu'autre chose.
    Passionnée : totalement.
    Idéaliste : Énormément passionnément ++.

    De manière générale, elle ne s'est pas encore confronté au monde extérieur, elle est restée dans une bulle de protection.
  90. A quoi ressemble t-il physiquement? Comment se sent-il vis à vis de son corps, de son physique?
  91. Une jeune fille qui croit ressembler à sa mère et qui des fois découvre que sa véritable apparence est plus proche de son père (comme toute métis, elle n'est pas la copie conforme d'un seul de ses parents). Vivant sous un sortilège d'illusion depuis toute petite, elle ne se rend pas compte de ce qui est parfaitement en jeu. Elle n'accepte pas du tout sa "nouvelle" apparence (même si elle est cool !)
  92. Quelle image de lui-même souhaite t-il véhiculer? Veut-il être visible ou invisible?
  93. Elle a appris avec succès à être invisible, pendant toute son enfance. Elle a un peu l'envie d'être un peu plus remarquée, mais ne sait pas exactement comment ne pas se rendre totalement ridicule.
  94. Comment est la gestuelle du personnage? Vigoureuse? Molle? Contrôlée? Compulsive? Léthargique?
  95. La danse lui donne une très bonne maitrise de son corps. Sa gestuelle est plus vigoureuse que contrôlée, par contre. Elle devient molle quand elle fait face à son père et qu'il la contrarie encore une nouvelle fois.
  96. Comment définir sa voix, son phrasé?
  97. Elle a une voix plutôt aiguë et des phrases saccadés, car elle ne parle pas à la vitesse de ses pensées.
  98. Quelles sont ses principales expressions faciales? A t-il des tics?
  99. Principales expressions faciales : la moue adolescente face à son père, la joie contagieuse (sourire, yeux qui rient, joues rosées) quand elle fait de la danse.
    Elle n'a pas de tics (pour l'instant, c'est du coup en recherche.)

Ce questionnaire était très intéressant. Il permet de se poser des questions qu'on n'aurait pas forcément penser, et de mettre au clair des points de détails auquel on pense, mais qui pourrait encore changé. Là, c'est écrit, cela ne pourra plus changer sans que je ne m'en rende complètement compte.

Par contre, à lire comme ça, je pense que c'est assez rébarbatif. Enfin, c'est vous qui voyez !

lundi 26 novembre 2012

Extrait - Corporation du Dragon - Rencontre au manoir Deschanels

Voilà un nouvel extrait, que j'ai écrit hier.
Comme d'habitude, c'est du premier jet, donc la qualité de l'écriture est assez fluctuante.
On y retrouve Elsa qui commence à évoluer, et qui a rencontré Deborah (Debbie), la soeur de Theirn dans une ville qu'elle visite avec l'Association. Elle perd le groupe de vue, et accepte l'invitation de la jeune fille à passer au manoir des Deschanels jusqu'en début de soirée, où Theirn doit faire visiter une source à tous les membres de l'association.

[...]

Elsa se laissa guider par la jeune adolescente qui connaissait parfaitement son quartier. Dès qu’elle ouvrit la porte, un lutin vint les accueillir, et se pencha bien bas devant Elsa.
— Mademoiselle Bykov, Altaïr est ravi que vous ayez retrouvé le chemin de la maison. Voulez-vous que je vous annonce au maître de la maison ?
— Theirn est déjà là ?
Deborah n’écoutait pas la réponse à sa propre question et filait dans les pièces du manoir, à la recherche de son grand frère.
— N’en faites rien, lutin. Mais expliquez-moi plutôt d’où vous connaissez mon nom et pourquoi Altaïr me dit quelque chose…
— Altaïr est mon nom, et nous nous sommes déjà croisés, il y a quelques mois. Vous êtes maintenant prête à prendre votre rôle dans le monde. Et lui est près aussi. Il a bien réfléchi à la leçon… Si vous me permettez, je vais vous montrer le chemin. Veuillez me suivre, et simplement laissez vos affaires en vrac, quelqu’un s’en occupera dès que nous serons partis.
Elsa se souvint de tous ce qui avait suivi la rencontre avec le lutin. Tout était parti de lui. Mais elle ne s’expliquait pas pourquoi il lui parlait de cette manière. Ni à quoi elle était soi-disant prête…
Il la guida dans des couloirs obscurs, mais elle ne voulait pas le quitter, car dans ce manoir d’Archimagicien, elle se sentait parfaitement capable de se perdre. Elle s’arrêta en sursaut, à un moment, quand elle reconnut un tableau très familier sur le mur près duquel elle passait.
Le lutin la regardait avec un sourire en coin.  Il ajouta avant de rependre la marche :
— Mon maître, Theirn Deschanels, a investit récemment dans l’œuvre d’une dessinatrice. Elle fait de très beau et très réaliste dessins. Il a toutes la collections, sauf deux de ses œuvres. Ces deux-là sont des dons de l'artiste à des proches, des portraits. Il a quand même pu les admirer. Et j’ai moi-même vu celui qui était dans le bureau de votre sœur. Une merveille.
Elsa restait muette, en regardant le bateau qui semblait vouloir s’éveiller et quitter le port à tout moment.
— C’est lui qui a acheté mes tableaux ?
Son ton était à la limite entre l’étonnement et l’extase, l’émerveillement et l’incompréhension.
— Mais… Pourquoi il a fait cela ?
— Pour plusieurs choses, Mademoiselle Bykov.
La voix qui venait de sa gauche la fit sursauter. Elle se tourna brusquement pour voir le maître des lieux qui signifiait au lutin qu’il pouvait vaquer à nouveau à ses occupations précédentes.
— La première, c’est que cela permettait de donner des fonds à l’Association, et d’une manière que Mark ne serait pas sur mon dos. Il n’aime pas que mes dons pour l’Association soient renseignés aux Administrations. Après, ils font des enquêtes, et c’est de l’administratif lourd. Passer par l’achat d’une œuvre ne rentre pas dans le cadre des dons pour l’association. Celle-ci, c’est pourquoi j’ai demandé à Mark de pouvoir les acheter. La principale, pour avoir envie de les acheter, c’est que je trouve qu’ils sont magnifiques. Vous avez un réel talent, Mademoiselle Bykov. Et je vous admire pour cela. En dernière raison, il y a le fait que cette maison est particulièrement vide, quand je ne suis pas là. Et cela m’embête que ma sœur vive à l’année dans une maison vide.
Elsa ne répondit rien à la longue tirade. Elle ne savait pas vraiment quoi dire, ni ce qu’elle pourrait dire pour faire passer la tension qu’elle avait ressenti à l’entendre surgir, comme s’il apparaissait de nulle part.
— Deborah m’a dit que vous vous étiez rencontré. Oserais-je demander comment ?
— Oh, votre sœur aurait pu vous le dire… Je l’ai… hum, reconnu et je suis allée à sa rencontre. Nous avons tant et si bien parlé que j’ai perdu le groupe de vue.
— Elle m’a dit quelque chose dans ce goût là. Par contre, elle n’arrivait pas à comprendre comment vous aviez pu la reconnaître, ne l’ayant encore jamais rencontrée.
Elsa commençait à sentir ses joues s’échauffer. Elle sentait son attention, sur elle. Il ne la laissera pas mentir cette fois-ci. Elle n’avait pas d’autre choix que d’avouer qu’elle avait regardé dans le Mobilomagique.
— Hum… Comment dire… J’étais sure que c’était elle, c’est comme si j’avais des souvenirs où je la connaissais. Des souvenirs qui ne m’appartenaient pas.
— Comme si c’était des souvenirs qu’on vous avait fournis, c’est cela ? Et qu’en… Venez, nous  ne sommes pas loin du salon moyen où ma sœur aime à faire ses études.
Elle accepta très facilement, et le suivi dans le dédale de pièce. Ils arrivèrent dans une petite salle, où Deborah les attendait, sans vraiment les regarder, les yeux soi-disant dans un journal dont elle ne tournait aucune page.
— Et bien, nous voilà tous les trois. Je ne sais pas ce que vous pensez, mais je me demande si on ne pourrait pas manger ici. Debbie, voudras-tu venir avec moi ? Je sais que les autres années, à la fête de l’Association, tu n’étais jamais dans la région, alors, cette fois-ci ?
Deborah le regarda, déposa complètement son journal et réfléchit avant de demander d’une petite voix ce qu’ils allaient faire.
— Tu rencontreras certains membres de l’Association. Eux te rencontreront. Mark, notamment est là.
— Je vais certainement m’ennuyer. Tu sais que je n’aime pas du tout ces soirées mondaines où tu essayes de m’emmener.
Ces paroles déclanchèrent un grand sourire et un rire franc du grand frère. Il regarda sa sœur et passa une main dans ses cheveux.
— Je n’aime pas du tout ces soirées mondaines, mais c’est notre rôle, en tant qu’archimagicien, de savoir correctement s’y tenir, et d’avoir les bonnes relations. Mais la fête de l’Association n’a rien à voir. Déjà, je suis le seul archimagicien à y aller. Je n’espère pas pour tellement longtemps.
Il jeta un léger regard en coin vers la femme silencieuse du trio, Elsa.
— Mais une jeune fille comme toi devrait très vite trouver à t’amuser correctement. Après tout, si l’Association a un nom aussi vague c’est une volonté qu’elle puisse servir à tout le monde, de la manière dont il le désire.
Elsa apprenait de nombreuses choses aujourd’hui, entre le fait que Theirn fut celui qui avait acheté ses tableaux, et la raison que l’Association soit sans nom particulier, le lien exact qui reliait Deborah et Theirn, beaucoup plus profond que ce qu’elle n’avait perçu des vagues souvenirs la concernant. Et elle avait bien l’impression que les surprises de la journée n’étaient pas encore terminées.

On le sent, j’atteins les  40k de l'histoire, et les intrigues semblent se résoudre. Bon, il y a encore un coup d'éclat final que j'écris normalement cette semaine, sinon, tout est écrit, même en résumé.
J'espère que vous avez apprécié !

vendredi 23 novembre 2012

Extrait - La corporation du Dragon - Elsa/Theirn Séminaire

Voila un peu d'avancée pour aujourd'hui. Evidement, c'est du premier jet, donc plusieurs structures lourdes itou, itou, mais j'aime bien ce que je viens de terminer à l'instant (en passant la barre des 30k mots)



Elsa apprit lors d’un des déjeuners avec la famille que Vladimir avait beaucoup de travail car il devait rendre des lieux propices à tenir une série de conférences, animée par la Lady Deschanels elle-même. Pour l’occasion, le neveu de la lady devrait même se rendre sur les lieux, et la Lady insistait particulièrement pour que tout soit parfait.
Il proposa à Elsa, qui semblait bien apprécier de bricoler et d’installer le matériel technique de rendre la vieille salle de conférence à la pointe de la technologie, pour que le séminaire, qui devait durer une semaine se passe sans encombre.
Elsa apprit au détour d’une conversation que le thème, cette année, serait sur les dangers de la magie. Elle espéra pouvoir grappiller quelques informations, et peut-être assister à quelques conférences publiques. Elle se mit volontairement à la tache, et s’occupa de toute la partie un peu trop technique, que Vladimir ne parvenait pas vraiment à comprendre, et pour lequel, il ne faisait pas d’effort non plus.
Elle prenait plaisir à tout installer, jusqu’à quelque jours avant le début du séminaire, quand une voix qu’elle avait oubliée, relégué au fond de sa mémoire, s’adressa à Vladimir qui travaillait dans les pièces voisines.
Theirn Deschanels. Avec toutes ses activités, elle avait complètement oubliée qu’il devait lui aussi venir.
— Vous voyez, Vladimir, finalement, vous avez réussi. Cette installation technomagique me semble parfaitement capable.
— Ah, non, Monsieur l’Archimage Deschanels, ce n’est pas mon fait, mais celui de l’amie de ma femme que nous hébergeons. Une obscure histoire de sortilège interdits l’avait poussé à rechercher un mode de vie plus simple et au plus près des vrais choses…
— Allons, Vladimir, vous me faites marcher… Présentez nous donc, que je sache qui je dois remercier pour ne pas me casser le dos cette année, à monter tous ces appareils.
Elsa sortit de l’ombre derrière laquelle elle s’était réfugiée quand elle comprit que Vladimir la vendrait sans gêne.
— Je crois qu’il est inutile de se présenter l’un à l’autre, Monsieur Deschanels.
Elle essaya de mettre toute l’ironie de la situation qu’elle ressentait à le croiser ici aussi. A croire qu’un esprit mauvais s’acharnait à vouloir le faire croiser leurs destinées.
Elle fut néanmoins surprise de la salutation très officielle que Theirn lui répondit à son salut assez provocateur.
— Mademoiselle Bykov. Voila une rencontre auxquelles je ne m’attendais pas. Je vous croyais à votre travail, à l’Aigle Volant.
— Et moi, je vous croyais dans votre bureau, à la Corporation du Dragon… Comme vous le voyez les choses ne sont pas forcément comme les apparences pourraient le faire croire.
Il sembla réfléchir à ce qu’elle venait de dire avant de se tourner vers elle, inquisiteur.
— Je suppose que vous assisterez au séminaire ? Vous êtes parfaitement dans la thématique.
— Je ne suis pas sûr de pouvoir. Je ne suis pas vraiment officiellement invitée.
— Vous l’êtes, maintenant.
— J’ai des doutes que votre simple parole…
Vladimir choisit cet instant pour interrompre la joute vocale et attirer à nouveau l’attention sur lui.
— J’étais dans l’ignorance la plus totale que vous vous connaissiez déjà. Comment est-ce possible ?
— Il y a quelques mois, Mademoiselle Bykov était la thésarde la plus acharnée qui a travaillé dans mon entreprise. Je me suis intéressé de très près à ce qu’elle a fait.
— Vous voulez dire que vous avez cherché des défauts à ce que j’ai fait de toutes vos forces…
— Non, mon but est de savoir comment les choses sont faites. Pas de chercher ce qui est mal fait. Mais ce qui était mal fait était si évident que… De toute façon, ce qui vous a couté votre titre de Magicienne n’a que peu de rapport avec le fait que vous vous soyez laissé emporter par votre enthousiasme de chercheuse. Cela a simplement à avoir avec la manière dont vous avez abordé votre présentation de thèse !
— Allez-vous me dire réellement alors ce que j’ai fait ?
— Vous m’avez jeté un sortilège !
— Quoi ?
Le cri du cœur déconcerta un peu Theirn avant qu’il ne se reprenne aussi vite qu’il ne le pouvait.
— Ah ! Vous pouvez bien faire votre innocente, j’ai fait des tests, je sais parfaitement que c’est votre action. Et de plus, vous n’aviez aucune tenue loin du prototype que vous présentiez. Il était manifeste que vous contiez trop sur sa présence pour contrôler vos carences. C’est une bonne chose que vous ayez du apprendre à vivre sans.
Elsa se retint à temps de répliquer à nouveau, vaguement honteuse d’avoir quasiment hurler sur l’homme. Voilà près de plusieurs semaines qu’elle n’avait pas croisé Theirn, et elle ne pouvait pas vraiment dire que cela lui avait manqué. Mais en tout cas, elle comptait le prendre au mot, et venir assister à tout ce qui l’intéresserait dans le séminaire. Il l’avait invité, après tout. Et dans un sursaut de réflexion, elle comprenait qu’il était peut-être bien dans la position de faire des invitations officielles. Après tout, c’était sa tante qui organisait le séminaire…

mardi 20 novembre 2012

Extrait de loups...

Un extrait d'un roman dans mes tiroirs, pour une histoire de loup, et de prouver qu'ils ont bien un beau rôle dans mes histoires.
Je vous présente, Univers, loup-gardien d'Ellinao
(extrait de premier jet v2 des Enfants d'Ellinao)

Fin du chapitre précédents
 [Lilliane fait une crise de panique/colère qui commence un incendie]
Mes jambes sont dans le vide. Je sens la texture d'une peau contre la mienne. Peau glacée. Je ne veux pas. Elle m'emprisonne. Pourquoi ne suis-je jamais libre ?
Une voix. Une seule voix :
« Princesse du feu ! Cesse de te battre et écoute moi. »
La seule voix que j'entende malgré le tambourinement de mon sang à mes tempes. Car la voix ne vient pas de l'extérieur. Elle vient de moi. De l'intérieur. Je cesse de gesticuler. Le contact glacé disparaît. Je me concentre difficilement pour découvrir que je ne suis plus dans la ville. Un frisson me parcourt brièvement avant que je ne le combatte. Je n'ai pas peur.
Je n'ai PAS PEUR ! PAS PEUR !
L'inconnu ne se dresse nul part. Il n'y a qu'un loup … Un loup blanc avec quelques taches noirs qui me regarde. Qui ne me quitte pas des yeux. J'aurais jurer l'avoir déjà vu, mais je ne sais pas où.
La voix me reparle, comme si elle venait de partout à la fois... De tout mon environnement :
« Cesse donc de te battre et écoute moi. Tu es furieuse... et tu as peur, ou froid. Mais tu te trompes. Tes préjugés ne sont pas dans ta nature. »
« Qui... qui parle ? »
« Moi. Simple Loup, simple Gardien d'Ellinao. »
Le loup... était la réplique (en plus âgé, bien sûr) du louveteau qui était là le premier jour. Je pouvais le reconnaître maintenant.
Maintenant que la voix s'était tue, je me demandais comment j'avais pu douter un seul instant. Il était tellement évident que ce soit lui qui parle. Il n'y a personne d'autre autour de nous...
Et qui voudrait me parler ? Des elfes ? Hautains et fiers comme ils sont, à nous considérer comme des moins que rien, des animaux domestiques... Un autre humain ? Mais qui aurait pu me suivre ? Je ne sais pas ? Qui sont les Loups, je ne sais pas non plus. Bien qu'elle se soit occupée de mon éducation, ma nounou a laissé de coté grand nombre de sujet qui m'intriguait.
Il est trop tard maintenant. Je sais qu'ils voulaient m'utiliser, ils ne m'utiliseront pas. Jamais. Je serais indépendante. Maintenant, ils me diront la vérité. Surtout elle. Surtout Jessica.

Et suite par le chapitre suivant :
~Moi, simple Loup, simple gardien d'Ellinao~ La phrase tournait et retournait dans ma tête. Cela me rappelait de nombreux souvenirs. Des ombres prirent la place des flammes. Les flammes s'éteignirent. Une once de diplomatie alluma mon regard.
« Pourquoi me suis tu ? »
« Humm... »
Le loup me regarda avec ses yeux jaunes pétillants... 
« Je pense que la question peut être retournée. Je suis le gardien d'Ellinao. Je veille à ce que n'entre ni ne sorte que les personnes autorisés par la Dame Elfique. Toi... Par exemple, tu ne peux trouver le chemin. Ton destin doit s'accomplir, par la volonté de Lahonndal. Et tu ne pourra le fuir de cette manière, petite humaine. »
« Mon destin ? Pff... Je ne veux pas être le jouet de tes maîtres. Je ne veux pas être privé de ma liberté, moi... »
« Tu crois que cela te prive d'une quelconque liberté ? Alors... Laisse moi te conter l'histoire du Premier Loup Gardien. :
« C'était il y a bien longtemps, nous étions une meute intrépide guidé par un couple alpha bien soudé. Les hommes n'existaient pas encore à l'époque... Et ils n'avaient donc pas encore tenté de nous apprivoisé, d'échanger notre liberté contre la promesse d'un logis et d'une nourriture. Oh... nous étions une belle meute, six représentant mâles, cinq femelles, et deux petits, que la meute couvait comme des gemmes plus précieuses que de l'or pour toi. Alors ils sont arrivés. Elle, la Dame Elfique, et toute sa clique... Son père aussi. Celui dont les exploits pouvait faire frémir le plus valeureux de tous les loups. Et la Dame Elfique s'est présenté. Nous nous comprenions, nous avions les mêmes... Dieux. Enfin. Elle nous a proposé une alliance. Elle était très écoutée, dans ma meute, car elle était une incarnation de la Déesse... On l'a écouté, on a comparé l'appel de la liberté avec ces arguments. Elle nous a suppliés. Nous n'étions toujours pas très d'accords. C'est une chose de parler avec l'incarnation de l'une de nos Déesse. Il en ait une autre de tout lui abandonner. C'est alors que l'esprit du Premier Loup nous ait apparu. Et ce qu'il nous a dit, qui doit rester dans la meute annonçait des temps obscurs, où la gente elfique aurait besoin de nous. Il nous a annoncé aussi ce que nous devions demander en échange de nos services. Et l'alpha de notre meute est allé les trouver. L'accord fut signé avant le printemps suivant. Ils tinrent leurs promesses, nous les tinrent aussi...
« Sais tu pourquoi je voulais te raconter cette histoire, Daniara ? »
Je n'avais pas entendu ce nom, mais quand le loup le prononça, mes jambes tremblèrent avant de me laisser pantelante, à genoux. Il ne me restait même plus assez de force pour lui demander ce qui m'arrivait. Heureusement il sembla entendre mes pensées
« Tu ne connaissais pas ? Et bien... c'est fait. Tu es attendue. Comme une sorte de messie, mais pour certains, ils s'agit d'un messie de fin du monde. Ton destin est gravé dans toutes les pierres d'Ellinao. Tu es une des Enfants de cette ville, Daniara. Tu ne pourras en aucun cas faire abstraction de cet état de fait. Une légende circule depuis plusieurs décennie chez les humains, n'en as tu vraiment jamais entendu parler ? Une fin du monde pour certain, une délivrance pour d'autre... La fin d'une guerre, le début d'un monde nouveau. »
Le loup se tût. Je me rendis compte à ce moment là du silence qui régnait dans la forêt. Mon cœur s'était apaisé... Les paroles du loup avait finalement portés leurs fruits. Une fin du monde ? J'avais des doutes... Mais j'imaginais aisément maintenant les menaces ressentis par Jessica envers moi. Finalement elle n'avait peut être pas tord. Peut être étais-je en danger. Avec ce loup ? Quand même pas... Et qui sait ? Peut être. Mon regard devint plus froid, plus calculateur, tandis que j'estimais les chances qu'il me veulent du mal...
« Et toi, dans cette affaire, tu es qui ? »
« Moi, un simple Loup Gardien... Je remplis simplement mon contrat, m'assurer que chacun qui doive sortir ou rentrer le fasse effectivement, et personne d'autre. En particulier, toi, tu ne dois pas sortir d'Ellinao. Ce serait dangereux pour toi. »
« Mais... Je suis … prisonnière ? C'est ça ? Prisonnière ! »
« Humm... Attends, ne t'énerve pas. Si tu veux... Je te concède une partie des la forêt, à condition que tu n'y mettes jamais le feu. »
« Quoi ? Moi, Mettre le feu à une forêt ? »
« J'ai vu la fumée qui montait d'Ellinao, Princesse du feu … Elle n'était pas habituelle. Tu peux venir dans la foret à cette condition unique. Acceptes tu ? »
« Euh... oui. »
Quel autre choix avais-je de toutes façons ?
« Très bien alors nous allons sceller le pacte »
Avant que je ne puisse dire un mot, il sauta dans ma direction, me jetant à terre. Puis il entreprit de mettre à nue mon cou. Il mordit très brièvement à la gorge avant même que je n'ai pu hurler de terreur. Puis il se coucha, gorge déployée. Je compris ce qu'il fallait que je fasse avant même qu'il ne me le dise. Les poils restèrent longtemps dans ma bouche, me donnant un avant goût de ce qu'était la vie animale.
Le pacte était scellé entre nous.
Après que je me sois écartée, il se remit sur ses quatre pattes et me regarda. Je trouvais plus facile de comprendre ses expressions. Étais-ce du à notre pacte ? Je n'en savais rien.
Il parla à nouveau, et sa voix était différente, comme s'il parlait dans ma tête.
« Princesse de feu... Si jamais tu croises un autre loup de ma meute, et qu'il te le demande, donne lui mon nom comme gage de bonne foi. Dis lui que tu as conclu un pacte avec Univers. »
« Univers ? C'est un drôle de nom pour un loup... »
« Tu voudrais que je m'appelle comment ? Toutou ? Non Univers est un nom totalement respectable pour un Loup Gardien, comme moi. »
Certes, certes, dit comme ça je pouvais difficilement discuter avec lui. Une petite voix me demandait avec ironie qu'elle était la différence entre son ton et celui des elfes. J'avais l'impression qu'elle insinuait qu'il n'y avait aucun. Je lui rebattit le clapet en rétorquant que lui ne comptait pas m'utiliser. J'étais à égalité, avec lui.
J'appréciais énormément la compagnie d'Univers, et je me promis de revenir dans la forêt le plus souvent possible.